Visite

Presqu’île, un projet multifacette

Visite guidée à vélo (ou équivalent)

A la confluence de l’Isère et du Drac, la Presqu’Île de Grenoble, historiquement dédiée à la recherche scientifique est en pleine mutation. C’est sous un beau soleil automnal (quoique, on dirait le printemps) que nous nous retrouvons sur l’esplanade de la gare de Grenoble, au porte de la ZAC Presqu’île, pour enfourcher nos vélos. Cette visite guidée à vélo est idéale pour partir à la découverte de cette ZAC de plus de 265 ha, en apprécier la cyclabilité tout en profitant du paysage qui s’offre à nous.

Plan légendé Presqu’île de Grenoble

🔗 Plaquette 2022 de la Presqu’île Grenoble +
🔗 Découvrir le réseau d’exhaure +

Déroulé détaillé de la visite

C’est sur l’esplanade devant la gare SNCF (1) que nous donnons rdv à nos cyclistes du jour, certains pour s’équiper et d’autres pour enfourcher leur bicyclette. Nous y apprécions la végétalisation, le mobilier urbain soigné qui crée des espaces de pauses et contraste avec le revêtement minéral de la place.

Une fois notre groupe réuni et fin prêt nous longeons la voie ferrée, jusqu’à l’îlot Durand-Savoyat (2), un des premiers îlots livré de la ZAC. Nous faisons halte en son centre, au sein d’un espace végétalisé, le Clos de Fleurs, mais dénué d’usages malgré le potentiel. Cet espace enherbé et arboré offre une diversité d’usage et contribue à la gestion des eaux pluviales à la parcelle mais semble inhabité. Les RDC commerciaux aussi peinent à trouver leur clientèle et à s’implanter durablement. Et pourtant cet îlot offre une qualité architecturale certaine pour les bâtis, des espaces extérieurs privés généreux et ce parc à fort potentiel.

Puis direction la maison du projet ! Pour y arriver nous passons devant la toute nouvelle école Simone Lagrange, traversons la voie ferrée et marquons une pause sur la place Mandela (3), face au bâtiment YSpot Patners. La fontaine nous sépare de l’édifice et la forme elliptique invite à se projeter dans le futur bâtiment qui lui fera écho : Le People Connect.

Nous empruntons l’avenue des Martyrs jusqu’au Pavillon de la mobilité Presqu’île qui regroupe le Parking Presqu’île et propose des services complémentaires : location de vélo, borne électrique de recharge, conseil, outils et formations liés à l’usage du cycle en milieu urbain.
Sur notre droite, la rue Winston Churchill, nous conduit au bâtiment ABC où, en rez-de-chaussé, se situe la maison du projet (4).

Autour de la maquette, nous apprécions la taille de cette ZAC, la diversité des fonctions, et sa situation si particulière : entre le Drac et l’Isère, entre le synchrotron et la gare SNCF.

Depuis ce bâtiment, l’îlot Cambridge (4) s’ouvre à nous, et sans jeu de mot, c’est ce concept d’îlot ouvert porté par l’agence d’architecture Christian de Portzamparc que nous retrouvons ici.

Leparc Berty Albrecht, c’est 1 hectare d’espace public imaginé avec les habitants. Il reflète l’idéal de la nature en ville pour un citadin : l’eau, l’herbe verte, le verger, les jeux et offre un véritable espace de fraicheur pour les habitants. Sa réalisation fait appel au recyclage (matériaux de structures, revêtements de sols, eau brute etc.), décuple la présence de biotope et offre un paysage dual entre architectures contemporaines et massif de la Chartreuse.
Nous poursuivons notre balade à travers les cœurs d’îlots en appréciant, les architectures, la végétalisation des espaces, les potagers collectifs et la générosité des formes urbaines.
En rejoignant l’avenue des Martyrs nous découvrons une bâtisse d’un autre temps. Pourtant cette bâtisse est une construction neuve, nous en retrouvons d’autres disséminées sur la ZAC dont la fonction est de rappeler le passé du lieu et de rythmer le paysage de la Presqu’île en imposant au regard un changement d’échelle.

(5) Emplacement de la future station Oxford du téléphérique urbain, une vraie opportunité pour la métropole grenobloise et également une nécessité pour lui permettre d’accueillir de plus en plus d’usagers /jours tout en réduisant la capacité de stationnement des voitures.

De cet emplacement nous rejoignons la piste des bords de l’Isère (6) et longeons le bâtiment IntenCity de Schneider Electric.
Nous remontons l’avenue des Martyrs jusqu’à la Place de la Résistance (8). Mélange entre minéral est végétal, cet espace regroupe une grande partie des monuments : le mémorial de la Résistance, le mur du Souvenir, la stèle en hommage à Jean-Moulin et au Conseil national de la Résistance, mais aussi les futurs « jardins de la mémoire ».

Puis changement de décor, notre itinéraire nous conduit le long de l’autoroute, côté Drac de la Presqu’île (9) et sous nos yeux s’étendent une multitude de bâtiments industriels d’époques différentes. Cette contre-allée pas encore inaugurée fait elle aussi partie de la stratégie de mobilité sur la ZAC. Elle sera arborée, équipée d’une piste cyclable propre côté bâti (et non autoroute) et permettra de mieux gérer les flux traversant de la ZAC.
A notre sortie (10), le contraste est flagrant, nous rejoignons une voirie étroite, saturée où piétons et vélos n’ont (pour le moment) pas d’espace … Sur ce secteur Vercors, s’y implanterons l’immeuble Wood et Minatec. Un peu plus loin, nous retrouvons la sécurité d’une voie cyclable afin de rejoindre l’esplanade de la gare SNCF, première et dernière étape de cette visite.

FOCUS sur le réseau d’exhaure

Afin de limiter les émissions de GES et le recours aux énergies fossiles pour la production d’électricité, la ZAC Presqu’île mise sur les ressources de son sous-sol : une nappe phréatique abondante. Ainsi, chauffage, eau chaude sanitaire, et le rafraîchissement sont produits à partir d’une PAC sur nappe.
Chaque bâtiment se dote d’un forage d’extraction de l’eau sur nappe puis une fois valorisée, l’eau est rejetée à l’Isère via un canal commun : le réseau d’exhaure.
Mais quelles sont les conséquences d’un pompage sur nappe et d’un rejet à l’Isère ? Quels sont les incidences sur les milieux naturels et aquatiques au niveau du rejet ? L’équipe nous rassure, les niveaux de volume et de température de la nappe phréatique et du rejet à l’Isère, sont monitorés de très près. D’ailleurs le pompage est en fait une valorisation de ressource : des pompages sur nappes étaient régulièrement effectués pour stabiliser les sols ; autrefois non utilisée, cette eau est aujourd’hui valorisée. Les températures de l’eau au rejet sont comprises entre -4° et +2°C ce qui n’impacte que très peu les milieux. Les autorités environnementales ont donné leur autorisation pour que ce système soit exploité sur l’ensemble de la Presqu’île.
Le réseau d’exhaure s’inscrit dans le cadre du projet City Zen, un projet européen de smart city qui concerne Grenoble et Amsterdam.

Programme et informations pratiques

A travers cette visite commentée par les acteurs de la ZAC Presqu’Île nous avons abordé les thématiques suivantes : santé, paysage, mobilité, énergie renouvelable, sols pollués, risque inondation, circuit court et architecture.

  • 9h30 : Accueil des participants
  • 10h : Présentation du projet avec la maquette
  • 10h30-12h30 : Visite guidée en vélo

Un déjeuner est proposé à la fin de la visite à la charge des participants.

Pour cette visite 3 options ont été proposées :

  • Les participants ont utilisé leur vélo personnel (ou autre trottinette, gyropode etc.),
  • Ville & Aménagement Durable a mis à disposition un vélo aux participants ayant fait la demande
  • Autres moyens de déplacement à la demande : trottinette, gyropode...

Vos contacts : Claire Topin et Naïma Brazi


Voir en ligne : Lien vers le site InnoVia Sages