Atelier
Maraîchage urbain
Intégrer et pérenniser des paysages comestibles en ville
Protection de l’environnement, amélioration de l’espace urbain, création de lien social, sécurité alimentaire, prévention de la santé, éducation à une meilleure alimentation, développement économique… les atouts de l’agriculture urbaine sont multiples.
En pratique, quelle réalité recouvre le terme de ‘maraîchage urbain’ ou plus exactement de ‘paysage comestible’, si l’on considère une notion plus large d’aménagement intégrant une composante nourricière, quelle que soit sa taille ? Comment intégrer et surtout pérenniser cet aménagement dans le projet urbain et architectural ?
Ville & Aménagement Durable, en partenariat avec le Grand Romanesco et l’association Groof, a proposé une journée composée :
- le matin : d’un atelier d’information et d’échange en s’appuyant sur le témoignage de multiples acteurs
- l’après-midi : de la visite du Centre public de Formation et de Promotion Horticole(CFPH) et de la ferme urbaine de l’Abbé Rozier (insertion, production, station d’expérimentation, lieu d’enseignement).
Programme
9h : Introduction, par VAD
9h15 : Agriculture urbaine, paysage cultivé… de quoi parle-t-on ? Le point de vue de 3 professionnels
Différentes typologies de paysages cultivés et exemples de projets
Dynamique en France et en Auvergne-Rhône-Alpes et mobilisation citoyenne
Bénéfices, limites et leviers
Montage de projet : comment intégrer l’agriculture urbaine dans le projet urbain et architectural ?
Intervenants : Stéphane Lévèque, association Groof, Amaury Dubois, Amaury Dubois Paysage & collectif Le Grand Romanesco, Alain Grenet, CFPH de Lyon-Ecully
10h15 : Ils font l’agriculture urbaine ! Exemples d’acteurs et d’initiatives : présentations flash
Anne Reveyrand, Ville de Villeurbanne
Thierry Roche, Atelier Thierry Roche
Amaury Dubois, Olivier Menahem, Sarah Retif, Le Grand Romanesco
Philippe Zerr, maraîcher urbain
Anaïs Prevel, Urba Lyon
Alain Grenet, CFPH
Mathieu Arrar et Marion Schnorf, Association Française d’Agriculture Urbaine Professionnelle
11h15 : Echanges en petits groupes
12h20 : Déjeuner
13h30-15h : visite de la ferme urbaine de l’Abbé Rozier (optionnelle)
Enseignements
- Visite de la Ferme de l’Abbé Rozier
Pluralité des formes d’agriculture urbaine
L’agriculture urbaine (AU) peut correspondre à des réalités extrêmement différentes, selon la géographie des projets (ville, frange urbaine, périurbain), leur support physique (toiture, murs, fermes, balcons, pieds d’arbre, jardins privés, parcs…), leur système économique et les acteurs qui le portent (exploitant, association, entreprise, collectivité…).
Le principal élément de différenciation reste cependant l’objectif associé à la mise en œuvre du projet d’AU, qu’il soit productif, récréatif, pédagogique, social, paysager…
Un outil de pédagogie et de revalorisation de l’activité agricole
Ainsi, selon Alain Grenet, la productivité ne devrait pas être l’objectif principal d’un projet d’agriculture urbaine. Plutôt que de la concevoir en compétition avec l’agriculture rurale - bien plus productive du fait des surfaces mobilisées - il serait intéressant de la penser en complémentarité et en synergie avec cette dernière.
L’AU a en effet un très fort potentiel serviciel, permettant d’agir sur le paysage, le bien-être individuel, et, dans une dimension pédagogique et de sensibilisation, de faire évoluer les mentalités vis-à-vis de l’agriculture en général, et de l’agriculture rurale et productive en particulier.
En fonction des produits et méthodes d’entretiens mobilisées, l’AU peut également participer positivement aux cycles de l’eau et de la matière, à la conservation d’une biodiversité urbaine, à la qualité de l’air et la désimperméabilisation des sols.
Elle rend enfin des services socioculturels, comme l’illustrent les 10ha de jardins familiaux ou partagés de la ville de Villeurbanne, avec création de lien social et vivre ensemble.
Mise en réseau et structuration de la filière
En région AURA, bien que les projets se multiplient, la filière peine à se structurer. La majorité des projets présentent pourtant une très forte dimension partenariale. Des professionnels sont donc nécessaires pour permettre l’émergence des projets, assurer l’entretien, la gestion et animer, former et accompagner les usagers.
VAD souhaite ainsi favoriser la mise en réseau des acteurs qui agissent d’ores et déjà au service des diverses formes d’agriculture urbaine.
Retrouvez :
- les supports de présentation (ci-contre)
- une sélection de ressources réalisée par UrbaLyon sur l’arbre au service du climat urbain
- l’appel à manifestation d’intérêt lancé par Groof en janvier 2019 « Pour le développement des jardins en toitures à Lyon et dans la Métropole ».