Webinaire VAD+
Environnement électromagnétique et santé
Enjeux, bonnes pratiques et leviers d'action
Webinaire réservé aux adhérents
Les appareils et les installations électriques qui nous entourent produisent, à des degrés variables, des champs électromagnétiques, de basses (lignes électriques et appareils domestiques) et hautes fréquences (radars et installations radio et télévision, téléphones mobiles).
Une exposition environnementale prolongée peut constituer un danger pour la santé, c’est pourquoi des limites d’exposition sont recommandées dans les lignes directrices nationales et internationales et permettent de limiter les effets indésirables sur la santé. Cependant il n’est pas toujours facile de s’y retrouver au niveau des données scientifiques sur le sujet. Ce webinaire était l’occasion de faire le point sur les dernières données scientifiques et sur les bonnes pratiques en matière d’aménagement et de construction pour limiter les risques et être en mesure de répondre aux inquiétudes du public.
Suzanne Déoux a rappelé les aspects fondamentaux à connaitre pour comprendre les enjeux et identifier les risques réels à prendre en compte dans tout projet. Tout d’abord distinguer les hautes des basses fréquences, distinguer également les champs magnétiques des champs électriques. Les premiers pénètrent dans le corps humain alors que les second pas du tout. Les champs magnétiques de basses fréquences ont été reconnus cancérogènes possibles chez l’enfant (leucémie) par le CIRC en 2002. Aussi, s’il y a une risque pour l’enfant, il existe aussi pour le fœtus et donc les femmes enceintes.
Chiffres à retenir :
- 0,4 µT = valeur limite d’exposition aux champs électromagnétiques (CEM) basse fréquence – Avis ANSES 2019 + Rapport Sénat 2010
- Distance minimale de 100 m des lignes Très Hautes Tension (THT) -Avis AFSSET 2010
- Ne pas implanter de nouveaux établissements sensibles dans des zones exposées à un champ magnétique supérieur à 1 µT – Instruction ministérielle 2013
Concernant les radiofréquences (ondes hautes fréquences), Suzanne Deoux recommande avant tout de faire appel à l’Agence Nationale des Fréquences Radio (ANFR) pour réaliser des mesures gratuites. Etant donné qu’il s’agit d’ondes diffusées en faisceau, l’exposition est plus grande à une grande distance qu’en dessous de l’antenne, il est donc difficile de se rendre compte de l’exposition réelle sans mesures in situ. Les mesures réalisées par l’ANFR alimentent le site Carto Radio.
Enseignements issus des retours d’expérience :
- Dans le cas des mesures des champs magnétiques basses fréquence : si on ne fait qu’une seule mesure, préférer l’hiver car il y a plus de champs magnétiques en hiver qu’en été (étirement des câbles). D’ordre général, en cas de proximité avec des lignes très hautes tension il est important de réaliser des mesures le plus tôt possible.
- Le Porté à connaissance dans le cadre d’un PLU permet de prendre en compte les bonnes informations relatives aux champs électromagnétiques
- Point de vigilance sur la sensibilité des appareils de mesure utilisés : ils sont prévus pour mesurer de plus grandes valeurs que 0,4µT ainsi il faut être prudent dans l’interprétation des résultats.
- Même si on est sur une occupation tertiaire il y a parfois des crèches dans les rez-de-chaussée, et a fortiori des femmes enceintes peuvent se trouver dans n’importe quel type de bâtiment, le principe de précaution devrait ainsi s’appliquer autant aux logements, qu’au bureaux et aux établissements accueillant des jeunes enfants.
- Eviter un local contigu au transformateur de type chambre ou tout autre type à occupation continue de plus de 8h ; un périmètre de sécurité de 5 mètre autour de l’arrivée de la ligne très haute tension est préconisé.
Replay du Webinaire :
Votre Contact : Claire Topin