Quartier Montreynaud

Localisation
Saint-Etienne - Loire (42)
MOA

Ville de Saint-Étienne

Acteurs clés

Lauréat du palmarès du Paysage 2022 (FFP - Catégorie « Réalisation de parc et jardin »), cette opération illustre le renouvellement urbain d’un quartier sur dalles.

Le site de Montreynaud, exceptionnel pour ses débouchés sur les lointains et sur le potentiel de régénération qu’il présente souffre aujourd’hui de cet urbanisme daté, incomplet et inadapté. Les grands enjeux de ce projet étaient de "restaurer" un sol fertile en lien et place des dalles de parkings, de retrouver une réelle présence du végétal et des parcours plus fluides.

Le constat est rude : de vastes parkings qui n’ont jamais servi, une tour emblématique qu’il a bien fallu détruire, des espaces impossibles à entretenir, une paupérisation grandissante des copropriétés, et une mise à distance de la ville… Une modification majeure du programme, à savoir la démolition des dalles hautes, a permis d’envisager un remodèlement profond de la topographie de l’ensemble du site. Son adoucissement permet de relier de manière beaucoup plus naturelle et fluide les différents lieux du quartier, le quartier sur dalles est devenu un quartier en pleine terre. Deux axes de promenade majeurs sont développés, irriguant le quartier de part en part et permettant enfin de le traverser de manière simple, directe, agréable. Le grand mail, conçu comme la nouvelle épine dorsale du quartier compose une longue promenade implantée sur l’axe de composition originel du quartier ; il se connecte à la rue Bizet par un large escalier, et monte ensuite en pente douce jusqu’à la partie haute du site.

Là, il vient s’épanouir dans une grande prairie, où il est relayé par deux allées qui relient le quartier à la nouvelle voie, et peuvent se prolonger vers les pavillonnaires, le chemin des écoles, le futur Parc et les jardins ouvriers en contrebas. L’autre axe majeur, transversal, vient relier Vivaldi à Gounod : la démolition des dalles hautes a permis de remodeler la fosse Wagner, qui constituait un point particulièrement dur de coupure, et d’adoucir les pentes vers Gounod. Ceci autorise de concevoir cet espace comme un « morceau de colline », un prolongement du Parc des Coteaux. Devant l’AGEF, se déploie un long parvis, une place plantée mettant en lien le mail et l’équipement. A proximité de chaque groupe de bâtiments sont disposées des aires de jeux pour petits. En partie haute du site, nous avons dessiné un espace généreux et propice à de multiples usages : une grande prairie qui s’ouvre sur les lointains. Un verger planté de fruitiers à fleurs dessine ses contours.
(Source : In Situ - Paysages et Urbanisme)


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